L’hiver approche avec sa rigueur dans les températures et les précipitations.

Nous préparons l’hivernage de la piscine, en particulier sa pompe, nous vidangeons les circuits d’eau extérieurs d’arrosage et protégeons les tuyaux du froid extrême, nous avons entretenu la chaudière et la cheminée a été ramonée, le fonctionnement des détecteurs de monoxyde de carbone a été vérifié, les gouttières ont été débarrassées des débris et feuilles accumulées, le mobilier de jardin et le barbecue ont été nettoyés et rangés, la tondeuse vidée de son huile mais (pas de son carburant), la manette du filtre à air de notre voiture ancienne a été positionnée en mode hiver, nos vêtements d’été rangés, les plantations protégées, etc etc…

 

protéger son matériel extérieur du froid
mettre sa tondeuse à l'abris

Ce fameux mode hiver sur les fenêtres ?

Vos menuiseries extérieures sont soumises en continue au soleil, à la lune, aux intempéries (pluie, neige, glace, vent), à l’usure dans le temps des organes qui assurent le mouvement des vantaux ou leur fermeture.

Disons-le d’entrée de jeu, non, il n’y a pas de commutateur sur votre menuiserie à déplacer en octobre pour la mettre en “Mode Hiver”, mais des opérations et des vérifications seront à effectuer pour qu’elle puisse continuer à vous apporter tout le confort durant cette saison.

Indicateurs à prendre en compte pour contrôler le bon réglage de vos fenêtres.

Le premier pourra être une sensation de courant d’air froid, sensation que vous n’aviez pas bien entendu durant la belle période. En fait, il n’y a eu aucun changement, mais plus précisément, vous ressentez maintenant la fraîcheur de ce passage d’air qui vous incommode physiquement, et vous interpelle sachant que vous êtes en train de chauffer votre logement.

Voyons donc cette première vérification : l’étanchéité de votre menuiserie.

Les ouvrants appelés aussi battants, viennent se plaquer sur le dormant appelé aussi châssis. Un ou plusieurs joints sur leur périmètre assure l’étanchéité de ce contact, à l’air et à l’eau. Bien entendu, ce joint devra être en bon état (souple, non déchiré ni interrompu). Le système de quincaillerie qui sert à bloquer le vantail fermé, possède, sur des menuiseries de qualité, une possibilité de réglage de la pression de ce joint. Ainsi, une pression forte de ce joint le comprimera davantage, augmentant ainsi l’étanchéité à l’air, et inversement.

En préambule, il faut évidemment travailler sur un support “propre”, donc prévoir différentes opérations, de l’ordre de l’entretien habituel obligatoire, à savoir la lubrification de la quincaillerie et l’assouplissement des joints

Vous pouvez déterminer si un réglage de l’étanchéité de votre menuiserie est nécessaire avec une méthode très simple. Placez une feuille de papier entre l’ouvrant et le dormant et fermez la fenêtre. Si la feuille tombe ou se retire très facilement, vos fenêtres ont besoin d’être réglées. N’hésitez pas à répéter ce test en différentes positions sur la périphérie du cadre pour déterminer quels sont les rouleaux qui nécessitent un ajustage.

Détaillons maintenant ce réglage en compression, que l’on peut trouver sous plusieurs formes :

 

1) Réglage par clé plate de l’orientation du galet sur l’ouvrant (exemple AUBI)

Une astuce : certaines clés de réglage de l’écrou possèdent une échancrure permettant de caler sur cet endroit la marque du serrage médian, le suivi du réglage en sera grandement facilité.

clé plate de réglage avec échancrure
clé plate

2) Réglage par clé Allen de l’orientation du galet sur l’ouvrant (exemple FERCO)

De plus près, c’est flagrant, le réglage permet un déport proche du millimètre sur chaque côté :

Index et rouleau vers l'intérieur = joint très compressé

index et rouleau vers l'intérieur

Index vertical et rouleau centré = joint moyennement compressé

index rouleau compressé moyennement centré

Index et rouleau vers l'extérieur = joint peu compressé

index et rouleau vers l'extérieur

3) Réglage par clé Allen de l’orientation de la gâche sur le dormant (exemple ROTO)

reglage clé allen gâche dormant

Toutefois, ne pas forcer démesurément le serrage de l’ouvrant contre le dormant car un joint trop comprimé aura des difficultés à se relâcher ensuite, perdra de sa souplesse, sera moins efficace dans le temps et aura une longévité moindre. Par ailleurs, la manœuvre de la poignée sera alors plus dure et fera forcer l’ensemble des éléments de quincaillerie qui s’usera plus rapidement.

Vos fenêtres à l'approche de l'hiver, pensez à faire un bon nettoyage

1) le matériau (PVC, alu, bois) ainsi que le vitrage.

2) la lubrification de toutes les pièces en mouvement.

3) la lubrification de toutes les pièces en mouvement.

4) les grilles d’entrée d’air

A retenir : les grilles d’entrée d’air d’une ventilation mécanique contrôlée ne doivent pas être obturées en hiver sous prétexte d'économie en frais de chauffage. Au contraire, le circuit de l’air frais entrant emmène sur son passage l’air chaud intérieur et permet une répartition homogène beaucoup plus rapide que s’il n’y avait pas ce mouvement. De plus, la plupart des grilles d’entrée d’air intègrent un réglage automatique du débit soit en fonction du volume, soit en fonction de l'hygrométrie intérieure.

Vos menuiseries sont maintenant prêtes à passer l’hiver ? Alors à vous de profiter de tous ces bons moments.